Elle est une source d’inspiration depuis longtemps. Comme mon grand-père, j’ai toujours eu ce désir de connaître et de comprendre pour mieux avancer. Au début des années 1990, j’ai commencé à suivre des formations sur l’agronomie, notamment sur l’étude des sols et la biodynamie. Elles furent comme des portes ouvertes sur la viticulture et la vinifcation. J’ai compris que dans mon métier, chaque détail compte et que derrière il y a un geste précis à maîtriser. Même si mon domaine ne s’inscrit pas complètement dans une démarche agrobiologique, conserver le subtil équilibre entre la vigne, son sol et son environnement est une motivation quotidienne.
Après la Grande Guerre, mon grand-père n’a pas eu d’autre choix que de travailler. Autodidacte, il a beaucoup lu car il avait soif de comprendre au mieux la vigne et le vin. Il consignait dans des cahiers notes et observations, il était féru de chimie organique, il développait des mécanismes de fermentations incroyables pour l’époque. À la lecture de ces cahiers, j’ai compris à quel point il était perfectionniste et ce que je lui devais.
En 2012, suite à des accidents climatiques, le millésime n’était pas porteur. Aucune de mes trois cuvées parcellaires de Moulin-à-Vent ne m’emballait. J’ai fait un assemblage des trois et j’ai trouvé l’équilibre que je recherchais. Alors j’ai décidé de ne faire qu’un seul vin cette année-là. S’il le fallait, je n’hésiterai pas à refaire ce choix.
Historiquement, le domaine est installé au cœur du Moulin-à-Vent. Ce cru reste l’exclusivité du domaine, je n’imagine pas vinifier des raisins en Moulin-à-Vent qui ne viendraient pas de mes propres vignes. Chénas et Brouilly, les deux autres crus Paul Janin & Fils, sont complémentaires du Moulin-à-Vent. Ce qui comptait pour moi, c’était de proposer des crus au style tranché sans comparaison possible.
En 2016, elle a touché le domaine à 80 %. En 2017, à 80 %Voir le travail d’une année anéanti en quelques minutes, il y avait de quoi baisser les bras. Mais c’était mal nous connaître, Valérie et moi. Nous allions poursuivre notre travail sur le domaine. Mais je vais devenir artisan-négociant comme je suis artisan-vigneron. Il n’y a ni rupture, ni renoncement, juste un autre chapitre de notre histoire qui commence.
J’ai la chance d’avoir aujourd’hui beaucoup de vieilles vignes. Les garder le plus longtemps possible est au cœur de mes préoccupations tout en anticipant pour l’avenir. Plantations nouvelles ou complantations, j’ai fait le choix de la sélection massale. C’est un choix qui implique des changements techniques radicaux que je suis prêt à faire.
J’ai toujours vu mon grand-père et mon père vendanger les derniers ou presque. Je leur reste fidèle car je pense comme eux que pour faire des vins frais et gourmands, il faut qu’ils aient de « l’épaisseur » avec des tanins denses. Tout se joue dans les derniers jours pour qui sait attendre.
Les sols du beaujolais sont des sols pauvres. Cela m’oblige à réfléchir pour ne pas aller au-delà de leur potentiel et savoir de quoi ils ont exactement besoin en apports organiques sans les brusquer ni les saturer.
Élémenterre Beaujolais • Un siècle d’histoire familiale
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Domaine Paul Janin & Fils
651 rue de la Chanillière
71570 Romanèche-Thorins
03 85 35 52 80
Dégustation sur rendez-vous du lundi au samedi
de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h.
L’abus d’alcool nuit à la santé.
À consommer avec modération.
Un siècle d’histoire familiale
Domaine Paul Janin & Fils
651 rue de la Chanillière
71570 Romanèche-Thorins
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